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Radars virages et radars embarqués, ce qu'il faut savoir
information fournie par Boursorama avec LabSense 02/10/2017 à 11:45

Le délégué interministériel à la Sécurité routière Emmanuel Barbe s'est lancé dans un combat noble depuis son entrée en fonction : réduire les accidents et le nombre de tués sur les routes de France. Parmi les nouvelles mesures envisagées, une a fait polémique : l'installation de radars mobiles, autonomes ou encore déplaçables, en plein virage. Car l'évolution technologique est telle que ces radars « nouvelle génération » sont désormais capables de flasher un automobiliste en situation d'excès de vitesse même dans une courbe serrée. De son côté, le ministère de l'Intérieur justifie cette mesure par la volonté de "sécuriser les enchaînements de virages et les zones difficiles d'accès". Emmanuel Barbe argue également que les virages sont des secteurs particulièrement dangereux pour les deux-roues et qu'en 2016, 160 motards y ont perdu la vie.

Mais des associations d'automobilistes et de deux-roues ont vivement contesté la mesure, qui avait pourtant été mise à l'essai courant septembre sur des routes de Normandie. La raison avancée ? Les conducteurs ont le reflexe de freiner dès qu'ils aperçoivent un radar, rendant de facto la situation dangereuse. Le gouvernement a fait marche arrière et annoncé dans la foulée que ces 248 radars seraient finalement installés en amont et en aval des virages, et annoncés par des panneaux.

Radars virages et radars embarqués, ce qu'il faut savoir / iStock.com - neko92vl

Radars virages et radars embarqués, ce qu'il faut savoir / iStock.com - neko92vl

Les radars embarqués vont se multiplier

Une autre polémique enfle par ailleurs. Celle des radars embarqués dont la gestion est confiée à des sociétés privées. Une double polémique à vrai dire. L'association 40 millions d'automobilistes dénonce les effets pervers de la privatisation de l'activité, gérée jusque là par la force publique : police nationale ou gendarmerie. Pour l'association, le fait de confier l'activité à des sociétés privées entraînera une explosion du nombre de PV, ces prestataires étant soupçonnés d'être rémunérés à la contravention. Ce que dément formellement le ministère de l'Intérieur.

Aussi, ces radars embarqués sont à la fois discrets pour ne pas dire invisibles et bien plus efficaces. Ils sont intégrés dans les plaques minéralogiques de voitures banalisées du type Dacia Sandero, Renault Mégane, Citroën Berlingo et sont donc indétectables. Et ils ont la capacité de flasher automatiquement tout véhicule qui dépasse la limite de vitesse autorisée et sur tous types de routes. Mais sur cette question, le gouvernement ne semble pas fléchir, d'autant que la privatisation permet de libérer du temps pour les forces de l'ordre, et donc d'alléger les budgets de l'Etat.

Reste qu'il suffit de respecter les limitations de vitesse pour ne pas être flashé tant par des radars mobiles que des radars embarqués, et que l'important est bien sûr d'être prudent au volant.

5 commentaires

  • 02 octobre 16:36

    on va tous monter notre boite de radar......je veux faire de la securité routiere lol....si on mettait autant d'argent sur la table pour les hopitaux(10.000 morts) qui representent plus de 3 fois plus de mort ou le tabac qui represente 80.000 morts


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